18 Février

Après un trajet en bus de nuit fatiguant, à cause des arrêts fréquents entre Osaka et Tokyo, et qui a rendu Yoam un peu claustrophobe (sièges individuels et rideaux de chaque côté pour ne pas voir ou déranger les autres passagers), nous sommes finalement arrivés à destination (Ikebukuro au nord de Tokyo) à 7h du matin.

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Nous avons pris un café et regardé les gens qui allaient au travail. Nous devions attendre 10h pour rejoindre notre hôte Yukino et pouvoir déposer nos sacs chez elle.

Un petit passage par le metro et le train (merci les transports japonais où il faut changer de mode de transport et de compagnie toutes les dix minutes), nous arrivons devant « la maison orange avec une porte verte ».

Yukino et son mari Masayuki nous accueillent et nous font un peu visiter la maison. C’est une grande maison sur trois ou quatre étages, sous sol où Masayuki bricole, rez de chaussée où se trouve leur chambre, premier étage avec salon, cuisine et salle de bain et dernier étage les chambres de leurs enfants. Leurs deux enfants n’habitent plus là, leur fille travaille à Kobe et leur fils étudie aux Etats-Unis, nous profitons donc d’une vraie chambre dans une vraie famille !

Nous sommes repartis explorer et avons donc repris le train vers Shibuya, l’un des quartier « jeune » de Tokyo. Jour de pluie pour nous (heureusement l’un des seuls du voyage). Je veux voir Hachiko mais les sorties de metro sont indiquées « à la belge » comme je dis, c’est à dire qu’à un moment il n’y a plus aucun panneau indicateur. Je finis par demander à une demoiselle qui me dit « Je vous y emmène ! », on n’en demandait pas tant, ils sont sympas ces japonais quand même.

Hachiko donc c’est le chien le plus connu du japon, il a eu droit à plusieurs films et donc a sa propre statue à Shibuya qui est un lieu de rendez vous pour les amoureux.

Pourquoi est-il si connu ? C’est une histoire triste bien sur. Tous les jours Hachiko venait attendre son maître à la gare lorsqu’il revenait du travail, mais quand son maitre est mort (au travail d’ailleurs), Hachiko a continué de venir l’attendre chaque jour à la même heure. Les gens l’ont remarqué et ont commence a lui apporter de quoi manger et boire. Il est devenu célèbre pour sa loyauté et on lui a fait ériger la statue en question.

Nous nous sommes ensuite promenés tranquillement, car nous étions vraiment fatigués, et le Macdo a parfois du bon nous nous sommes fait des amis.

« Vous êtes français ?! » s’est étonnée notre voisine de table. Apparemment il y a peu de français au Japon. La demoiselle en question, Julie, étudie à Science-po Paris et pour sa troisième année d’études elle fait un échange au Japon, elle donne là un cours de français à Ryo qui lui travaille à l’école française.

Apres avoir discuté un moment, Julie doit s’en aller mais Ryo accepte d’aller diner avec nous, toute occasion est bonne pour pratiquer son français et ça tombe bien nous voulions rencontrer des japonais. Il nous trouve gentiment un restaurant à ramen, impossible à trouver tout seuls tout est écrit en japonais.

19 Février

Le Lendemain Yukino nous propose d’aller à pied jusqu’à Shibuya, Harajuku et Shinjuku en s’arrêtant au sanctuaire Meiji. La marche on commence à avoir l’habitude donc nous partons tous les trois tranquillement. Nous traversons d’abord Harajuku, une rue qui regroupe le coin shopping pour ce qui est « kawai » (prononcer « ka-wa-i ») ce qui est mignon pour les filles.

Juste à côté se trouve le sanctuaire Meiji. Nous y apprenons enfin la difference que font les japonais entre « temple et shrine » les temples sont bouddhistes et les shrines, les sanctuaires sont shinto.

Ce sanctuaire construit de 1912 à 1920 est dédié aux âmes de l’empereur Meiji et à sa femme. Il est entouré d’un jardin de 100 000 arbres donnés de tout le Japon. C’est le plus grand lieu shintoïste du pays et on y célèbre toujours cérémonies et mariages.

De l’autre côté du parc nous sommes arrivés à Shinjuku, plutôt un quartier d’affaires cette fois. Yukino nous a guidés vers un centre commercial, puis au sommet d’un immeuble pour avoir vue sur la ville.

Le soir nous avons eu droit à un repas traditionnel japonais, le nabe 鍋, la fondue japonaise qui est le repas familial en hiver.